Ainsi s’interrogeait Me Magloire Sylvestre Tamo Tchuimbou dans l’une de ses réflexions sur l’avenir de nombreux diplômés issus des universités Africaines. Selon le juriste et entrepreneur Camerounais, la récente grève des titulaires de doctorat PHd est un véritable prétexte de remise en question de la formation académique en Afrique en général et au Cameroun en particulier.
L’actualité récente au Cameroun a été marquée par la de grève des « Docteurs sans emploi », dénonçant un recrutement universitaire jugé partial. Beaucoup, frappés par la limite d’âge, s’estiment exclus du système. Cette situation interroge le rôle de l’université en Afrique : simple refuge pour diplômés en quête d’emploi ou véritable moteur d’innovation et d’entrepreneuriat ?
Accumuler des diplômes sans perspective réelle ne peut plus être la norme dans un monde où la valeur se mesure en innovation et en créativité. L’université doit être un levier de développement, formant des individus capables d’impacter leur société au-delà des circuits traditionnels d’emploi. La corruption gangrène l’accès à l’emploi, détournant la fonction publique de son objectif premier. Il est urgent de restaurer une gouvernance éducative basée sur la transparence et l’égalité des chances, où le mérite prime sur le favoritisme. Dans un contexte globalisé, la compétitivité repose sur l’entrepreneuriat et la création de valeur. Pourquoi tant de jeunes persistent-ils à chercher un emploi dans la fonction publique plutôt que de s’orienter vers l’innovation et l’auto-emploi ? Il est impératif de promouvoir des formations axées sur l’initiative individuelle et la productivité.
CONSEILS PRATIQUES POUR ÉVITER LE PIÈGE DES « DOCTEURS SANS EMPLOI »
Développez des compétences pratiques : En parallèle de vos études, apprenez un métier, développez des compétences numériques ou techniques applicables sur le marché.
- Adoptez une mentalité entrepreneuriale : Ne vous limitez pas à la recherche d’un emploi salarié ; explorez des opportunités de création d’entreprise et d’auto-emploi.
- Multipliez les expériences professionnelles : Faites des stages, participez à des projets et acquérez de l’expérience avant la fin de vos études.
- Misez sur le réseautage : Connectez-vous avec des professionnels, rejoignez des associations et élargissez votre cercle d’opportunités.
- Soyez flexibles et adaptez-vous aux réalités du marché : Ne restez pas figés sur un secteur ; explorez de nouveaux domaines et adaptez-vous aux évolutions économiques.
RECOMMANDATIONS POUR UNE ÉDUCATION AFRICAINE DYNAMIQUE
Refondre le système éducatif en l’orientant vers des compétences pratiques adaptées aux besoins du marché.
- Encourager l’entrepreneuriat en intégrant des modules de création d’entreprise.
- Lutter contre la corruption pour garantir la méritocratie.
- Créer des passerelles entre l’université et le secteur privé pour faciliter l’insertion professionnelle.
- Promouvoir la culture de la création de valeur en incitant les jeunes à devenir des acteurs économiques.
L’université ne doit pas être un sanctuaire pour les recalés du marché de l’emploi mais un incubateur de talents. L’Afrique doit repenser son éducation pour en faire un moteur de prospérité.
Cette réflexion de Sylvestre Tamo rejoint celle du Dr Hubert Momo qui dans une chronique comparaît l’université Camerounaise à une espèce de « garderie pour grande personne ». L’université Camerounaise est appelée à se réinventer afin de contribuer véritablement au développement
Réflexion rédigée par Me Sylvestre Tamo
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Je vais dans le même ordre d’idée que lui.
Les universités sont de nos jours comme une sorte de garderie car les étudiants y vont pour acquérir plus de connaissances et s’insérer dans le monde de l’emploi.
Chose qui n’est pas le cas. Après le secondaire un jeune s’inscrit à l’université pour suivre son parcours et trouver un bon emploi pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa petite famille qu’il va fonder mais au lieu de celà, il se retrouve entrain de faire de longs parcours scolaires pour chômer demain. Avoir des masters et vendre les arachides au marché ou encore avoir un doctorat et faire la moto au carrefour.