Le colloque international sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle s’est ouvert ce 28 Mai 2025 au centre de conférence Sa Majesté Djoumessi Mathias de l’université de Dschang. Ce symposium interdisciplinaire de trois jours permettra de faire jaillir un regard croisé pour sortir de l’épineux problème de l’insécurité alimentaire qui menace les économies Africaines.
À l’initiative de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, enseignants -chercheurs venus de differentes facultés, étudiants et responsables d’entreprises ont accordé leur violon sur la thématique « la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique: soutenabilité, enjeux et perspectives« . Un thème fort évocateur qui tire son fondement dans les écrits de l’économiste Anglais Thomas Malthus qui en 1798, lançait une sonnette d’alarme sur la disproportionnalité entre la population et les moyens de subsistance. Trois siècles après, ce problème est toujours d’actualité et l’Afrique est davantage concernée avec une économie extravertie qui conforte le défit de sa balance commerciale. Le symposium de Dschang égrène le chapelet d’obstacles à la souveraineté alimentaire en Afrique.
- Insécurité foncière
- Faiblesse de la production agricole et transformation quasi inexistante.
- Faible pouvoir d’achat des populations
- Dysfonctionnements des chaînes d’offre.
- Extensivité de l’agriculture
- Faible compétitivité des produits locaux.
- Défis des questions environnementales…
La sécurité alimentaire est une problématique lancinante de l’économie camerounaise, a martelé le professeur Jean Paul MBIA MANGA, Conseiller Technique N°1 au Ministère de l’Enseignement Supérieur et reprenant du ministre Jacques Fame Ndongo. Dans un tel contexte, l’université doit jouer son rôle en proposant au décideurs des solutions concrètes. Le professeur Jean Paul Mbia se réjouit du fait que l’université de Dschang prenne le taureau par les cornes pour porter sa pierre à l’édifice d’un Cameroun résilient.
une question aussi complexe que la sécurité alimentaire en Afrique ne peut trouver de solutions efficaces que dans une approche systémique. Le rendez-vous de Dschang, en réunissant les chercheurs de divers domaines, entend tenir la promesse des fleurs: « Que ce colloque soit un espace de dialogue fécond, de confrontation rigoureuse des idées, mais aussi de co-construction de solutions pragmatiques , adaptées aux contextes Africains. » Pr Bernard-Raymond Guimdo Dongmo.
À travers ce colloque international, le doyen Georges Wandji fait le rêve d’une Afrique qui un jour, sera capable de consommer ce qu’elle produit: « je formule le vœu que ces journées de travaux soient riches en enseignements, fécondes en propositions concrètes, et qu’elles contribuent à leur manière, à faire progresser la cause d’une Afrique nourrie, autonome et résiliente tout en garantissant que la science demeure toujours au rendez-vous de l’action. »
Cette approche systémique proposée par l’université de Dschang pour sortir de l’insécurité alimentaire en Afrique est en effet proportionnelle au problème qui se pose avec acuité. Les économies Africaines ont plus que jamais besoin d’une stabilité alimentaire qui est l’un des impératifs catégoriques à leur émancipation.
Article rédigé par Valdo SIEWE
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