Dans une vidéo virale du Professeur Aimé Bonny, le cardiologue répond à cette question de façon péremptoire: les médicaments traditionnels ne sont pas foncièrement mauvais mais il est grand temps qu’ils se soumettent l’Evidence-Based Medecine c’est à dire à la Médecine basée sur les preuves.

À l’entame de cette vidéo également partagée sur la page Facebook du Professeur Jean Bahebeck, un constat sans ambage: « la médecine traditionnelle est une bonne chose, personne ne nierait ça. Les médicaments traditionnels améliorés rentrent dans le portefeuille de l’OMS qui reconnaît donc ce pan de la médecine pour prendre en charge les malades. Le problème de la médecine traditionnelle africaine notamment, c’est que, elle s’exonère volontairement de ce qu’on appelle l’Evidence-Based Medecine, c’est-à-dire la médecine basée sur les preuves. La médecine basée sur les preuves n’est pas faite que pour la pour la médecine occidentale ou la médecine des blancs comme on dit souvent. C’est pour tout le monde, il faut pouvoir démontrer un concept et la démonstration d’un concept, la démonstration de l’efficacité d’un traitement n’est pas quelque chose d’inaccessible. Il y a des protocoles qui permettent de démontrer l’efficacité d’un traitement versus rien du tout ou placebo. Et ça, les tradi-praticiens doivent se faire accompagner par des scientifiques, par des statisticiens, par des chercheurs en médecine classique pour être synergiques mais malheureusement, la plupart d’entre eux n’ont pas la volonté et n’ont pas la volonté parce qu’ils savent qu’ils font dans le faux, ils font dans ce qu’on appellerait avec le trafic de compétences. Et face à une population sans repère, effectivement c’est un business qui marche et Dieu seul sait qu’il y a beaucoup de dégâts. Moi j’ai tenté de mettre ensemble, de jumeler la médecine moderne à la médecine traditionnelle au Cameroun par ce qu’on a appelé une plate-forme multimodale mais je peux vous assurer que j’ai déchanté parce que tous ces tradi-praticiens qui étaient venus dans ce think thank de réflexion, ils n’avaient aucune envie d’ouvrir leur entre guillemets secret à la démonstration scientifique. »
Ces propos du cardiologue révèlent la difficile cohabitation de la médecine conventionnelle et la médecine dite Africaine, pourtant reconnue d’utilité tant au niveau mondial que national. La pandémie du COVID 19 a mis en lumière les forces de cette médecine encore mal structurée au Cameroun et partout en Afrique. l’Afrique a bel et bien son mot à dire à travers sa médecine mais à condition qu’elle soit structurée.
Propos transcris par Valdo SIEWE
Annonces:

