À la suite du double éboulement à la falaise de Dschang survenu le 5 Novembre 2024, une voie de contournement a été envisagée pour soulager les peines des populations qui souhaitent rallier la ville de Santchou et même au delà. Les tracés existants dans le département de la Menoua alimentent les batailles politiciennes et agitent les débats au sein de l’espace public local.m
La route en contexte sociopolitique camerounais est un véritable catalyseur de développement. D’ailleurs, ne dit-on pas souvent que quand la route passe, le développement suit? Les batailles actuelles dans la Menoua sont assez illustratives. Des moyens administratifs et des techniques de plaidoyer sont mis à contribution par chaque faction. Un de ces tracé part de Dschang et traverse Fotetsa, Fongo Ndeng, Fossonwetcheng, Fondonera pour rejoindre Santchou.
Certains observateurs présentent cette route comme étant moins accidentogène, une observation qui suscite néanmoins un questionnement: pourquoi les ingénieurs avaient opté pour le tracé actuel de la falaise en lieu et place d’un tracé qui présenterait moins de risques pour la circulation ?
Une autre voie partant de Dschang et passant par Fontsa Toula pour arriver à Santchou est également envisagée. Plusieurs acteurs locaux présentent également ce tracé comme idéal et facilement praticable. Que ce soit la voie passant par Fondonera ou celle passant par Fontsa Toula, le réaménagement de ces tracés représente une opportunité de développement pour les communautés riveraines.
L’intérêt national au dessus de l’intérêt local
Au moment où l’État envisage une voie de contournement de la falaise de Dschang devenue tristement célèbre, les batailles locales sont légitimes mais ne devraient pas être au dessus de l’intérêt de la Nation qui elle-même est fatiguée de voir ses fils et filles périr dans les hécatombes. Les études techniques annoncées par le gouverneur de la région de l’Ouest dès ce lundi 11 Novembre se voudront donc être impartiales pour servir véritablement l’intérêt national.
Article rédigé par Valdo SIEWE
