A l’occasion du clap de fin de la deuxième phase du projet d’insertion des déplacés internes dans la Menoua, sourire et sentiment de satisfaction se lisent sur les visages des bénéficiaires de ce projet qui a eu un impact significatif sur au total 4930 personnes.
Le 4ème et dernier Comité de pilotage de la phase 2 du projet d’insertion des déplacés internes de la Menoua s’est tenu le 20 Juin 2024 au siège de l’association TOCKEM à Tsingbeu dans le groupement Bafou. Si les 3 premiers comités de pilotage permettaient aux instances décisionnelles d’améliorer la prise en charge des déplacés, ce dernier comité a permis de rendre la copie finale du projet. L’exposé du directeur général de TOCKEM fait état d’une initiative qui a rempli son cahier de charge sur les volets éducatifs, sanitaires et d’insertion socioprofessionnelle.

L’évaluateur du projet, ONDO Jean Marie a également exprimé son satisfecit à l’issue de son enquête de satisfaction menée auprès d’un échantillon de bénéficiaires. Il souligne tout de même quelques difficultés observées sur le terrain : le manque de moyens financiers d’amorçage des jeunes entreprises, la pression fiscale impitoyable et autres facteurs socioéconomiques désavantageux. Face à ces défis, TOCKEM a lancé un cri aux chefs d’exécutifs municipaux présents afin qu’ils prennent des mesures atténuantes. Dans la même veine, le docteur Pierre Marie METANMO interpelle les municipalités dans leur ensemble pour qu’elles se saisissent des questions humanitaires et soient elles-mêmes porteuses de tels projets.

L’occasion a également permis de décerner les diplômes de fin de formation aux apprenantes en couture et coiffure des sites de Santchou et Fongo Tongo. Ces diplômes portent l’estampille du Ministère de L’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Pour les bénéficiaires, ce projet a été salutaire. A la suite de la remise des diplômes, la représentante des déplacés s’exprimera en ces termes traduits du pidgin anglais vers le français : « Nous disons merci à TOCKEM pour tout ce qu’ils ont fait pour nous. Actuellement nous ne nous considérons plus comme personnes déplacées internes mais comme citoyens des villes qui nous accueillent ». Ces déclarations attestent du niveau d’intégration de ces populations qui ont trouvé refuge dans les localités voisines de leurs habitations d’origine. Cependant, la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne s’est pas estompée. D’autres communes du Cameroun croupissent sous le poids démographique des déplacés de la crise. Il est donc urgent d’envisager des solutions sur la durée.
Article rédigé par: Valdo SIEWE
