C’est le cris de détresse de Yvette, jeune ménagère de la ville de Dschang qui voit chaque jour le prix de l’alvéole d’oeufs augmenter. Dépassée par cette hausse vertigineuse, la jeune maman se demande si « les poules pondent désormais par césarienne ? »
C’est une conversation plutôt comique à laquelle nous avons pris part ce weekend au marché B de Dschang entre Yvette et une vendeuse d’oeufs. Visiblement remontée par la hausse des produits d’aviculture, Yvette se confie en ces termes: « je me ravitaille chaque semaine pour le petit déjeuner des enfants et comme lundi les cours reprennent, je suis venu pour acheter quelques articles. Les oeufs particulièrement n’ont plus de prix fixe depuis un bon moment. Parfois c’est 1800, 2000 et ça va parfois jusqu’à 2300 FCFA. Je ne sais pas si dans les fermes là les poules pondent par césarienne ? ».

Cette situation n’est pas sans conséquence sur le panier de la ménagère. Pour beaucoup d’éleveurs rencontrés, la hausse des prix des oeufs de table est en grande partie tributaire à la hausse des intrants. Le Cameroun, important une bonne partie du maïs, du soja et autres, est fort dépendant des caprices et fluctuations du marché international.

Yvette tout comme les autres ménagères devraient déjà intégrer le fait que la situation pourrait davantage s’accentuer si les politiques publiques ne s’intéressent de façon durable au développement de la production locale sur tous les plans.
Article rédigé par Valdo SIEWE
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