Triste constat fait par le sénateur-jeune du département la Menoua à la suite d’une tournée de prise de contact et de collecte d’information dans quelques services déconcentrés de la Menoua du 1er au 2 Avril 2024.

Loin d’être un poisson d’avril, le sénateur-jeune Gilbert Fouepe a respecté son agenda du 1er Avril 2024 qui prévoyait la présentation aux autorités de sa nouvelle mission pour la jeunesse de la Menoua et la collecte d’informations utiles auprès de certains services déconcentrés. L’escale la plus curieuse a été à la délégation départementale de l’agriculture et du développement rural de la Menoua où il est révélé que dans les fichiers des agriculteurs du terroir ayant fait de l’agriculture leur vie, le plus jeune a 40 ans. Ce chiffre en lui-même n’est pas assez révélateur de la grande curiosité puisqu’il n’est plus à démontré le rôle prépondérant de la femme rurale dans les bassins de production au Cameroun et même en Afrique. La plus grande curiosité dans ce chiffre est que Dschang est la ville siège de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles qui forme chaque année des ingénieurs en la matière. L’impact direct aurait pu être la transformation structurelle du paysage agropastoral ne fusse que sur le plan local. Dans les échanges entre le sénateur-jeune de la Menoua et les responsables de la délégation de l’Agriculture de la Menoua, il en en ressort un manque de motivation de la part des jeunes surtout ceux issus de l’école d’agronomie de Dschang. Ajouté à ce facteur, un manque d’humilité pour apprendre auprès des producteurs établis. « Vous verrez un producteur de tomates qui même en période de haute pluviométrie n’a pas de pourriture et quand vous analysez, vous vous rendez compte qu’il utilise un savoir ancestral pour éviter que ses plants ne soient attaqués. Nos jeunes gagneraient à être humbles devant ce type de personnes afin d’apprendre. » Nous martelait une responsable de la délégation de l’Agriculture dans la Menoua.

« Nos vrais ingénieurs sont en réalité nos grands-mères et jeunes mamans au village »
Cette déclaration est celle d’un élu local à la place de fête de Dschang un 15 octobre, journée internationale de la femme rurale. L’élu local voulait implicitement demander à ceux qui ont été formés pour changer le destin de la production agricole de prendre leur responsabilité en main. Le recteur de l’université de Dschang dans la même logique rappelait aux étudiants de la Fasa qu’ils ont pour devoir de donner le travail à leurs camarades et non d’en demander. Au cours de la traditionnelle visite du conseil rectoral en début d’année dernière, le professeur Nanfosso n’est pas passé par 4 chemins pour prêcher l’évangile de l’entreprenariat face à un auditoire composé de futurs ingénieurs
Le sénateur-jeune Gilbert Fouepe en poursuivant sa tournée dans d’autres services du département a bien gardé à l’esprit que le challenge est davantage psychologique. Amener les jeunes à s’intéresser à la profession agricole, c’est son cheval de bataille, nous a-t-il lancé à la fin de sa tournée.











Article rédigé par Valdo SIEWE / Crédit photo: Sivale media
Il n’a pas réellement idée des réalités que nous Ingénieurs Agronomes rencontrons sur le terrain lorsque nous entreprenons.
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c’est seulement dans le domaine agricole que l’entrepreneur rencontre les problèmes? Entreprendre c’est faire preuve de courage et vous ingénieurs avez la formation pour subir les adversités mais curieusement, vous vous découragez vite aux premiers échecs
Celui qui veut faire quelque chose trouve des moyens et celui qui ne veut rien faire trouve des excuses. L’école vous a piégé c’est tout. Qui appuie nos parents qui persévèrent dans la chose?