Sale temps pour les éleveurs de porcs dans la ville de Dschang qui chaque jour, voient tomber leurs sujets par centaines. Une situation qui aura des répercussions sur le prix de la viande de porc pendant les fêtes de fin d’année et même pendant la période des funérailles.
Le marché périodique de Tsinfem s’est tenu jeudi 5 Juin 2025 avec une absence remarquable du cochon. Cette pénurie est révélatrice du mauvais vent qui souffle sur la filière porcicole à Dschang et ses environs. Au « lewan Kouna », c’est-à-dire au secteur réservé au commerce du porc au marché Tsinfem, pas l’ombre d’un seul cochon depuis plus de trois semaines.
Les éleveurs quant à eux semblent être les hommes les plus stressés de la ville. Certains marchent et parlent seuls pendant que d’autres s’évertuent à liquider les carcasses des sujets morts. Pour l’instant, il est encore difficile de dire s’il s’agit d’une peste porcine Africaine, d’un rouget ou même d’une autre pathologie. Pendant cette période de descente aux enfers pour les éleveurs qui ont investi de colossales sommes, une partie de la population reste méfiante de la viande de porc mais pour d’autres, c’est la fête, le sassayé!
« Ça va cuire sur nous à partir de Novembre! »
On s’achemine probablement vers les fêtes de fin d’année sans viande de porc sur les tables ou alors avec du cochon à prix d’or. Avec un bétail littéralement décimé et des intrants dont le prix ne baisse pas, il ne sera pas étonnant d’avoir un porc de 100 kilogrammes dans les 250 000 voire 300 000 FCFA. Un prix sans doute pas à la portée de nombreuses familles pendant la période des funérailles. Un clin d’œil également aux hommes qui sans doute payeront un lourd tribut. Ils devront dépenser un peu plus pour s’offrir des morceaux de porcs très appréciés par les femmes pendant les rendez-vous amoureux.
Article rédigé par Valdo SIEWE
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