Les motos-taxis de la ville de Dschang traversent une crise qui oppose les deux principaux syndicats de ce secteur d’activité: Asmotad et Remotax. Le sous-préfet Max Edjenguellé Mbella en sapeur pompier, a tout mis en œuvre pour éteindre le feu qui veut consumer les « benskineurs de Dschang. »

Depuis plusieurs semaines déjà, les conducteurs d’engins à deux roues de la cité universitaire se livrent à une guéguerre sans précédent qui a contraint  le sous-préfet à convoquer une réunion pour établir la lumière sur ce dossier qui pourrait être à la fois gênant pour l’ordre public mais aussi pour le déplacement des populations.

Mardi 6 Mai, la réunion s’est finalement tenue et un chapelet de problèmes a été porté auprès de l’autorité administrative. Il en découle une sorte de guerre froide entre le syndicat Asmotad qui existe depuis plus d’une décennie mais est resté dans l’inertie et le Remotax, récemment né mais dont la vitalité est remarquable sur le terrain.

Autre problème soulevé, c’est le prix jugé exorbitant des chasubles du Remotax. Plusieurs motos-taximen disent dépenser jusqu’à 10 000 FCFA pour obtenir ce gadget indispensable à l’identification du transporteur. Le président Nouazi Gildas du Remotax rame à contre courant cette information et déclare que les chasubles s’obtiennent au prix officiel de 5000 FCFA. Face à ces problèmes, Max Edjenguellé Mbella s’est exprimé sans détours.

Tout en reconnaissant le rôle clé du secteur des motos-taxis, l’administrateur civile a tout d’abord rappelé l’importance de l’identification dans ce secteur d’activité. Il propose qu’à court terme, un recensement se fasse soit auprès des différents syndicats, soit à la sous-préfecture ou même à la mairie qui devra harmoniser le fichier global. Ce recensement dit-il, permettra d’éviter les intrusions dans ce corps de métier souvent pointé du doigt en cas de banditisme, braquage et autres fléaux.

Max Edjenguellé Mbella/ Sous-préfet de Dschang

Le représentant de l’État dans l’arrondissement de Dschang conclut ses recommandations en précisant que si l’adhésion à un syndicat est libre, il est bon pour chaque professionnel d’un corps de métier d’appartenir à un syndicat, d’où la nécessité d’avoir un regroupement fort des motos-taxis de Dschang qui pourra porter les revendications auprès de l’administration.

Article rédigé par Valdo SIEWE

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