Le prédicat honorifique « Son Excellence », bien que régi par les conventions diplomatiques ou ecclésiastiques, est de plus en plus utilisé au Cameroun de façon abusive pour désigner les préfets, gouverneurs, recteurs, ministres et certains directeurs d’entreprise. Une pratique qui trouve un enracinement dans le discours de la presse. Au Cameroun, de l’usage abusif du prédicat honorifique « Son Excellence » soulève des questions.
« Son Excellence » est un prédicat honorifique régi par les conventions diplomatiques ou ecclésiastiques. La littérature juridique renseigne les deux contextes dans lesquels il peut être utilisé. Le Cameroun connaît de l’usage abusif du prédicat honorifique « Son Excellence » dans divers contextes.
Dans le domaine diplomatique, il peut être abrégé S. E. et il est traditionnellement utilisé, dans la majorité des cas, pour désigner les chefs d’État ou de gouvernement ainsi que les ambassadeurs de manière protocolaire. Le traitement honorifique « Son Excellence » prend alors fin avec la charge ou le mandat occupé. Cependant, au Cameroun, de l’usage abusif du prédicat honorifique « Son Excellence » chez d’autres dignitaires est courant.
Dans le domaine ecclésiastique, il peut être abrégé S. Exc. et il est traditionnellement employé pour désigner les évêques, archevêques ou grands rabbins.
L’usage maladroit de ce prédicat peut prêter à toute forme de confusion. Il en est ainsi au Cameroun : de l’usage abusif du prédicat honorifique « Son Excellence » découle cette confusion.
Article rédigé par Valdo SIEWE
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