Ces propos sont du docteur Ousmane Malik, exerçant dans le secteur de la médecine traditionnelle Africaine. Le « docta » dit être fatigué des hécatombes à répétition sur la falaise de Dschang et dévoile toute la substance de sa pensée dans cet article.
De Juin à Septembre 2024, la falaise de Dschang a enregistré 21 morts dans les différents accidents. En 2021 plus précisément le 27 Janvier, un tragique accident a coûté la vie à 55 personnes dont 30 calcinées. La tragédie avait suscité émoi et consternation sur tout l’étendue du territoire Camerounais. À cet effet, des obsèques officielles avaient été organisé en la mémoire des victimes le 3 septembre 2021 à la place des fêtes de Dschang, une cérémonie présidée par le gouverneur Awa Fonka Augustine.
Aux toutes premières heures de l’annonce de cet accident, survint le bal des autorités gouvernementales. L’on se souvient encore de la descente remarquable de la ministre Ketcha Courtes accompagnée des membres du Nkouhgang pour une séance de purification du linéaire d’environ 15 kilomètres.
Le journal local Menouactu dans la publication susmentionnée voulait ainsi relever la nécessité d’une implication des » spécialistes du monde invisible » pour la résolution de ce problème. 3 ans après, on est visiblement pas sorti de l’auberge et les accidents se multiplient et dans la plupart des cas, les raisons évoquées sont d’ordre techniques: mauvais dépassement, défaillance du système de freinage et vitesse inappropriée. À l’entame de la descente de cette falaise pourtant, les prescriptions sont assez formelles
Pour essayer de connaître ce qui pourrait aller au delà de ces aspects techniques sus évoqués, l’équipe de sivale-media.org a rencontré le Dr. Ousmane Malik basé dans la ville de Dschang.
Contacté par téléphone vendredi dernier, le Dr Malik dira être lui-même fatigué de voir du sang humain chaque fois coulé à la falaise de Dschang. Il ajoute par ailleurs qu’il ne peut s’exprimer sur le sujet que si les ancêtres de la falaise ne lui donnent l’autorisation. Cette autorisation, il ne l’obtiendra qu’après un sacrifice au mythique site de Toh lepan qui dit-il est l’un des plus représentatifs.
Le Dr Malik expliquera par la suite que le linéaire d’environ 15KM traverse le territoire des « esprits » et qu’au moment de la construction de cette route qui relie plusieurs régions du pays, les négociations avec ces esprits n’avaient pas atteint son paroxysme et eux ils considèrent celà comme une violation de leur espace privé.
À la question de savoir ce qui pourrait être fait pour remédier à cela, le Dr Malik nous répond clairement qu’il est temps d’aller à la rencontre de ces « esprits » par l’entremise des véritables personnes ressources. Il précise qu’il s’agit aussi de faire des rituels dans tous les lieux sacrés qui parsèment l’itinéraire et ses environs.
À la fin de l’entretien, le Dr. Malik nous fait remarquer qu’il ne s’agit pas d’une simple opération et que lui-même s’expose à de nombreuses représailles du monde des esprits mais dit être prêt à apporter sa modeste contribution pour arrêter la saignée.
Article rédigé par Valdo SIEWE
